"Sois tranquille Mou..."

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Si la presse madrilène fustige une nouvelle fois l'arbitrage au lendemain du match nul entre Barcelone et le Real Madrid (1-1) en demi-finale retour de la Ligue des Champions, la presse catalane voit la prestation de Frank De Bleeckere différemment et encense le Barça.

Madrid ne digère pas. Après le nul entre le Barça et le Real (1-1) hier en demi-finale retour de la Ligue des Champions, la presse madrilène tire à boulets rouges sur l'arbitrage de Frank De Bleeckere, coupable d'avoir refusé un but valable de Gonzalo Higuain qui aurait certainement changé la tournure de la rencontre. As fait dans l'ironie : "L'expulsion de Pepe à Madrid, le but refusé à Barcelone... Soit tranquille Mou, ce n'est rien de personnel. Cela ressemble à un accident", titre le quotidien sportif, avec une référence aux déclarations de l'entraineur du Real, qui avait mentionné le nom de De Bleeckere au moment de fustiger l'arbitrage après le match aller.

Marca n'est pas beaucoup plus tendre avec le Belge : "Un mauvais arbitrage contrecarre le retour du Real. Le redouté de Bleeckere a inventé une faute de CR7 qui a empêché le Real de prendre l'avantage", écrit le journal madrilène en Une. Marca souligne cependant la supériorité du FC Barcelone dans le jeu face à un Real qui a joué "avec abnégation, mais sans idées". "Le Barça a imposé son jeu méthodique et réalisé une excellente action pour inscrire on but", reconnait le quotidien madrilène, même s'il affirme aussi que le but injustement refusé à Higuain, s'il avait été accordé, "aurait pu changer l'histoire". Marca estime enfin que le fair-play "a régné sur l'ensemble de ce dernier Clasico, le seul de la saison qui s'est terminé à onze contre onze", et évoque le fait que "Xabi Alonso et Arbeloa sont restés sur le terrain au coup de sifflet final pour féliciter les Blaugranas." C'était "un bon Barça, un Real vaillant et un arbitre mauvais", conclut le quotidien dans sa chronique.

Pour El Mundo Deportivo, De Bleeckere a été indulgent

La presse catalane, qui titre généralement sur "le retour du Barça à Wembley", où le club catalan a remporté sa première Ligue des Champions en 1992, a une vision différente de la prestation de Frank de Bleeckere. Si l'arbitrage fait la Une des quotidiens sportifs madrilènes, il faut attendre la page 22 d'El Mundo Deportivo pour le voir mentionné. Et ce n'est pas le but refusé à Higuain qui retient l'attention. C'était "un arbitre sans carton rouge" pour le journal catalan. "De Bleeckere a été indulgent avec Carvalho, Adebayor et Lass, même s'il a aussi mis Madrid KO avec la faute sifflé de CR7 sur Mascherano", estime El Mundo Deportivo. De son côté, Sport ne consacre pas le moindre article à l'arbitrage, simplement un encart pour dire que le Belge a réalisé "un travail parfait"... Le quotidien catalan se contente ensuite de reprendre les déclarations d'après-match d'Iker Casillas, capitaine et gardien du Real, par rapport à l'arbitrage. "Le but refusé ? Encore une fois... Les images parlent d'elles-mêmes", a dit le portier madrilène devant la presse.

Sport a également une version différente de la sportivité madrilène évoquée par Marca. Pour le quotidien, le Real "n'a pas été fair-play". "Seuls Arbeloa et Xabi Alonso ont félicité les joueurs du Barça. C'est une nouvelle démonstration des mauvaises manières que les Madridistes ont maintenu durant l'ensemble de la confrontation", juge Sport. El Mundo Deportivo ne s'attarde pas sur l'après-match et préfère souligner la supériorité du FC Barcelone avec un titre provocateur en référence au "Por qué ?" ("Pourquoi ?") de José Mourinho après le match aller. "Porque el Barça es mejor" ("Parce que le Barça est meilleur"), répond le quotidien catalan. "Le football a triomphé", poursuit El Mundo Deportivo. "Barcelone a confisqué le ballon à une équipe de Madrid qui n'a pas été capable de tirer plus d'une fois au but malgré son changement de schéma", résume le journal, qui déplore également que Madrid "continue de se poser en victime". Jusqu'au bout, ce rallye de Clasicos aura démontré une constante : Madrid et Barcelone ne verront jamais les choses d'un même oeil.